Les surprenantes décisions de M. Martelly

Article : Les surprenantes décisions de M. Martelly
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2 janvier 2015

Les surprenantes décisions de M. Martelly

 

caricature_12_jANVIER-webCrédit photo: Le Nouvelliste

Les dernières décisions de Michel Martelly ont apaisé la tempête politique qui s’annonçait sur Haïti. Ce dernier a réussi à faire de sages concessions à ces opposants politiques. Des décisions qui surprennent, car c’est l’ingérence politique même du président qui a conduit le pays au bord du chaos.   2015 s’annonçait comme une année mouvementée pour Haïti. Les mandats des parlementaires arriveraient à leur terme le 12 janvier sans aucune élection en vue. A la fin de l’an dernier, l’amplification des récurrentes manifestations de l’opposition suscitaient de vives inquiétudes. Cette dernière réclamait le départ sans compromis de Michel Martelly et consorts. Cependant, le président haïtien a réussi à calmer le jeu en faisant profil bas dans ses prises de décisions. En un mois, Martelly s’est fait obligé d’accepter la démission de son bon ami et premier ministre ; de son parrain naturel et fantoche président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) ainsi que son Conseil Electoral Provisoire (CEP). Il a aussi nommé un premier ministre avec qu’il ne souhaiterait jamais diriger sans doute. Pour que ce dernier soit ratifié, les parlementaires exigeaient dûment la prorogation de leur mandat. Cette demande s’est matérialisée le 29 décembre dernier avec l’accord des trois pouvoirs. Les mandats des députés ont été prolongé jusqu’en avril et ceux des sénateurs en septembre. Il est de toute évidence que les contrecoups politiques ont assagi le président. Certes, ses dernières décisions l’ont défavorisé. Aujourd’hui, il ne détient plus autant de ficelles qu’auparavant. Evans Paul, le premier ministre nommé, est connu comme un homme modéré et apparait être l’homme de la situation. Mais, que Martelly ne s’attend pas avoir un premier ministre fantoche. Néanmoins, c’est ce qu’on espère. Autre chose, le président devra digérer ces véritables provocateurs politiques que sont les parlementaires. Ses actions politiques passées ont plutôt démontré sa velléité de gouverner par décret. Les pouvoirs législatifs et exécutifs ont déclenché une guerre politique dès l’entame du mandat de Michel Martelly. Celle-ci dure encore. Enfin, Marthelly devra refaire ce qu’il pensait avoir achevé. La reconstitution du CEP. Pour s’y faire, il devra accepter les conditions que requièrent la constitution et la loi électorale. Tout ceci devra se faire illico, car les élections devront s’organiser inéluctablement cette année. La prorogation du mandat des députés n’a été que pour trois mois. Difficile de dire que la crise ne refera pas surface. Pendant ce temps-là, la majorité des haïtiens encaissent les conséquences de la crise. Les haïtiens viennent de traverser l’année en s’interférant des souhaits utopiques. Mais, la réalité est là. Nous nous enfonçons chaque jour de plus dans la boue de la pauvreté sans que personne ne s’en soucie.

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